Les jours passent et se ressemblent, à peu de choses près. Entre ce qu'on croit joué d'avance et ce qu'on ose presque. Nos causes perdues érigées en trophées, parce que trop faibles, pour se salir en restant digne. Faillir mais rester clean. Trop d'amour propre dans les veines. Impossible. Toute tentative serait vaine. L'impensable imaginé plausible. Rapide passage d'une implosion d'euphorie à la crise de larmes. Et si le jeu n'en valait pas la chandelle, malheureux, le revers de la médaille coûte cher. Et on le paie à coups de spleen. On oscille entre
apaisement et peine épisodiques, pris de nostalgie chronique. Et plutôt que d'aller de l'avant, un pas devant l'autre, on culpabilise et se fige dans l'image du mauvais bougre, qu'à soi-même on renvoie. Et ce reflet du miroir, forcément, nous fragilise. On se croit si solide. En vrai, on balise grave, dilapidant tout ce temps précieux à jouer les braves. On pisse dans les coins en bombant le torse, en levant les épaules. C'est toujours une histoire de savoir qui a la plus grosse.
On lance les dés de l'infortune, aveuglément,
On joue avec le feu, on se brûle,
Au hasard d'un coup de poker, on entre dans la danse,
Carte après carte, on abat nos jokers, nos dernières chances.
A trop vouloir ce qu'on a pas, on sait plus voir ce qu'on a. Une fois disparu, on se rend compte de ce qu'on aura plus. Qu'on retrouvera peut-être, en plus âpre, plus amer. Ou aussi fort qu'hier si mieux faire nous préoccupe. Car si aucune erreur ne mérite qu'on la pardonne, aucune donc ne mérite qu'on la sanctionne. Dans les scenarii du "donnant-donnant", si l'un dévie, l'autre y laissera toute sa confiance. Et quand le cœur ne nous dicte que des aveux de faiblesse, on en accorde une éternelle deuxième, sans trop y croire, à force. Abus de souffrance, à bout de souffle. On part prendre une bouffée d'air au fond du gouffre. La mise est de taille. Mais le sommes-nous ? Quand la morsure de la solitude ne nous laisse que cauchemars et insomnie. On finit en bourreaux victimes, quand le boomerang nous revient de plein fouet dans les gencives. Quand on réalise, quand les gens savent, noyé dans le malaise, le mal-être nous bouffe de l'intérieur et tout s'enflamme. Entre les "Si j'avais su.", les "J'aurais pas dû.", la route est courte mais tordue jusqu'au "J'ai tout perdu".
On lance les dés de l'infortune, aveuglément,
On joue avec le feu, on se brûle,
Au hasard d'un coup de poker, on entre dans la danse,
Carte après carte, on abat nos jokers, nos dernières chances.
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