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Sourire Aux L​è​vres

by Joss B.

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1.
Toute la vie 03:10
TOUTE LA VIE (Joss B. / Joss B.) J'ai marqué les quatre coins de cette scène, mon territoire au moins le temps d'un set. Le temps d'être la cible de tous vos regards. Ce soir, célébrer l'envie qui de vous se dégage. Le halo des lights ajoute à l'aura et l'orage peut gronder. Les mains collées au mic, personne ne l'aura. Petit royaume et petit roi, petite foule qui acclame à coups de paumes, d'éclats de voix. Désespoir imbibé de joie, porter le parcours et parfois savoir laisser tomber ce poids qui nous courbe le dos, nous casse les reins, sans que cela ne se voie, comme ça, l'air de rien. A trop pousser les rapports, petit rappeur a dérapé, et bêtement fini dans le décor, au tapis. Mais il s'en sort comme il s'en est toujours sorti et s'en remet à son art en guise de thérapie. La durée de sa pile n'est pas prédite mais en aucun cas définitive. Si tout est écrit, dites-nous, quand se tairont ses cris? Dans un souffle embrasé, un doux baiser posé pour ôter en ces lieux toute la vie. Toute la vie ne vaut pas ces courts épisodes, bercés entre mérite et miséricorde, Toute la vie ne nous suffit plus désormais, trop gourmands, on en veut tous encore, Toute la vie que l'on a devant ou derrière soi n'étant pas seulement qu'une question de choix, Toute la vie c'est tant à perdre, tant à détruire et à refaire. Satiété non ressentie, contentieux dans lequel rien ne sera jamais consenti. La faim nous anime, entre vice et vertu. Périlleuses montagnes russes entre altitude et abîme. Et l'abus nous caractérise, sous l'éclat de ces lumières à la chaleur de braises. Où la valeur d'un seize ne s'estime plus vraiment à son contenu mais à la panoplie qu'arbore son maître. Epineux est le thème, mieux vaut ne pas créer le débat. Assure-toi de pouvoir soulever la question à la force des bras. Et dans la débâcle, prends le peu que tu possèdes et, s'il te plait, emmène-moi avec toi. Fous-moi dans tes bagages, emporte-moi dans la dérive de tous tes riches voyages. Une série de mirages se présente à nous, aveuglante, et nous cache toute la vie, les vagues de son sillage. Toute la vie ne vaut pas ces courts épisodes, bercés entre mérite et miséricorde, Toute la vie ne nous suffit plus désormais, trop gourmands, on en veut tous encore, Toute la vie que l'on a devant ou derrière soi n'étant pas seulement qu'une question de choix, Toute la vie c'est tant à perdre, tant à détruire et à refaire.
2.
UN POISSON DE PLUS DANS L'OCEAN (JossB. / Joss B.) Scratch : Ponzo Des notes et des mots, moi, j'ai que ça dans les mains et m'en donne à cœur joie, même quitte à me perdre en chemin. Y'a pas de monopole alors un créneau pour chacun. Bien que peu repartent avec de quoi casser sa graine, hein ? Si nombreux dans le milieu, à jouer le jeu mais, en même temps, à serrer la ceinture et les dents. La crise aidant, rares sont ceux qui misent encore sur le troubadour. De nos jours, rien ne paie moins que le divertissement. Dommage de voir à quel point la culture passe à la trappe. Le fast-food, l'easy listening passent à l'attaque. Les quotas, les codes, les catégories nous ont pris en grippe. Et les grilles de la grande distrib' nous collent à la grappe. Qu'est-ce que t'en dis, alors ? Toujours de la partie ? Bienvenue dans cette partouze où tout le monde est un peu apatride. Pas de couleur autre que le vert. Nous autres on n'est jamais munis que d'un peu d'énergie, de verve et de quelques verbes. Et l'industrie, cet engrenage où tout ça s'effrite. Parfois, je me demande si je monte un band ou une boîte. Besoin de fric pour avancer, mais d'une avance pour le fric. Et il y en a des tonnes mais amassés dans les poches des mauvais frocs. C'est pas la course au pactole dont je te parle, dans mes petites balades. Et j'aimerais bien bouffer autre chose que leurs salades. On est ces ouailles dont l'ouïe est toujours en éveil, et qui rêvent juste d'être le plus beau rai de l'arc-en-ciel. Et en l'espace d'un court instant de gloire, on zappe qu'on est seulement Un poisson de plus dans l'océan, Le strass, les paillettes, le brillant ne sont pas de mon bilan Dans la passion de cette science, Et en l'espace d'un court instant de gloire, on zappe qu'on est seulement Un poisson de plus dans l'océan, Et on traque la richesse dans le grand néant, Quand elle se trouve juste devant nos bouches béantes. Quelle place tenir dans cette masse avide ? Tous on s'entasse autour de la même mare aride. Ouais, c'est la mêlée pour quelques gouttes, on se vend pour des postillons. Et le jour où ça tombe, on pète le champ' et les cotillons. On sera là jusqu'à plus assez de neurones dans le citron. Pros dans l'attitude avant le statut. Et si un jour on posait nos derrières sur un coin de ce trône, on ferait pas en sorte que ça explose mais plutôt que ça dure. Et que ça tue dans les enceintes, pour l'égo, pas la tune. Tape les pauses qu'il faut quand trop de rapprochement fait qu'on sature. Dans cette fourmilière, où les mecs ont six bras, arrête de chanter et puis taffes, pas de place pour les cigales. Alors autant vivement savourer l'instant présent, ce truc précieux qui se passe une fois sur scène. A l'âge que j'ai, je m'attends plus à inonder les ondes avec mes petites chansons de seconde zone. Mais en l'espace d'un court instant de gloire, on zappe qu'on est seulement Un poisson de plus dans l'océan, Le strass, les paillettes, le brillant ne sont pas de mon bilan Dans la passion de cette science, Et en l'espace d'un court instant de gloire, on zappe qu'on est seulement Un poisson de plus dans l'océan, Et on traque la richesse dans le grand néant, Quand elle se trouve juste devant nos bouches béantes.
3.
SOURIRE AUX LÈVRES (Joss B. / Joss B.) Il est toujours tentant de se voir tendre le mic', mais je prends le temps, je veux pas le saisir bêtement. Loin de prétendre à autre chose que de l'entertainement, j'aimerais juste ne pas être de ceux qui te mentent. Dans l'urgence de l'instant, j'avance à l'instinct, en constante instance de contrôle de mon destin. Les distances sont mieux gardées, c'est bon je connais l'histoire. On apprend à apprécier l'acquis et ce qui nous manque, on tente de ne plus aller le chercher dans ce qui dérange. L'état dit "second", on s'y retrouve si souvent qu'il nous démange et détruit bien plus qu'il ne détend. On prend, on prend et bien vite on en dépend. Mal de crâne et nausée au réveil, ouvre les yeux et regarde ta vie comme elle est belle. Ok, j'exagère et repasse une couche de pathos sur ce placo, de peur que le gris de mes palabres soit trop pâlot. J'en ai pas l'air comme ça, sourire aux lèvres, Je sais quel costard enfiler, qu'aucune pluie ne traverse, L'imper' des grands soirs, j'attends pas le dimanche pour le mettre, Le passer sur mon dos cassé, cacher mes guenilles lacérées. J'ai le masque, la plume, de mes sales frasques l'amertume. Regrets, remords, rancune et tutti quanti. Je mets le nez dehors en y allant tranquille, sous une fine pluie. Perdant les réflexes d'une vie de nuit. Sur ma peau nue, point de cicatrice visible, sous-cutanés sont les points de suture. Et je t'assure, dans ce que t'entends y'a plus de fractures, de factures que de grosses thunes, de grosses ... ou de grosses voitures. Quand mes yeux se plissent dans un sourire pour mes larmes retenir. Rien de plus qu'un ex-MC en devenir. J'ai traîné mon sac, trop lentement, trop longtemps. Trop alerte, j'appelle trop à l'aide l'ivresse d'un remontant. Prétendument indifférent, en fait juste une éponge de cette ère qui nous tourmente. Chemin faisant, on croise tant de ces gens qui nous ressemblent essayant d'échapper à l'attente du grand tournant. J'en ai pas l'air comme ça, sourire aux lèvres, Je sais quel costard enfiler, qu'aucune pluie ne traverse, L'imper' des grands soirs, j'attends pas le dimanche pour le mettre, Le passer sur mon dos cassé, cacher mes guenilles lacérées.
4.
C'ETAIT HIER avec Edgar SEKLOKA (Joss B. - Edgar SEKLOKA / Joss B.) Guitares : Grégory PAUNOVIC C'était hier, j'appuierais bien sur "rewind". Histoire de revivre certaines scènes, me le refaire en sépia. Comme cette image de mon grand-père sapé en soldat, tous ces souvenirs qu'on puise au vol comme un bol d'air. Entendre une fois nos rires tout jeunes accrochés à nos doux visages encore tachetés de rousseur. Entre couffin et caveau, on passe le flambeau puis l'arme à gauche, et les âmes des nôtres s'évaporent dans les larmes des autres. J'ai pas vu venir les crochets de la vie. Aussi, plus d'une fois je suis tombé sur le coccyx. C'est comme ça qu'on apprend à bien monter la garde, conscient que le temps nous aura par "K.O." tôt ou tard. Et sur le générique de fin, je pense à tout ce qui défilera, pour l'instant encore relax, à l'heure où je le relate. Mais lorsque les minutes se feront pesantes, aurai-je eu le regard assez vif pour voir passer tout ce temps? L'ennemi juré, si furtif dans sa lenteur, qui fait les ans si rapides ou les secondes des longueurs. Trois décennies, soufflées comme trente bougies sur un gâteau que l'on espère toujours fourré au bonheur. Sept milliards de grains dans un sablier et en chacun le devoir de ne jamais oublier. Le cartable est plein dès la naissance, riche en leçons. Invisible est le passage de petit garçon à vieux con. J'ai pas vu venir le présent, toujours en plein sprint, Ni senti la brise de temps qui passe, C'était hier les fossettes aujourd'hui remplacées par les rides, Demain arrivera vite pour prendre notre place. La nuit s'ajourne. Je me réveille avec les images d'hier. La nostalgie s'échoue, elle ajoute lacrymale sur la joue. Le temps agit, trajet tragique vers le dépérissement. Faucheuse au large, la jeunesse change de déguisement. Je m'enterre pas dans le passé, je veux pas mourir de mon vécu. Mais à quoi bon tourner la page si je ne m'en souviens plus ? Je suis qu'un gosse, un gamin et je grandis quand je l'admets. La maturité est le résultat de naïveté qu'on commet et qu'on garde en mémoire. Soleil caché sous le brouillard, l'espoir arrive à trouver ses lumières dans le noir. Se prendre des murs pour l'expérience à vingt ans, c'est tentant. Mais maintenant, au lieu de me précipiter, j'attends. Avant c'était pas mieux, après ce sera pas pire. La faute à l'égo. Les hommes sont pas égaux sauf au moment de partir. Au cas où, sentez mon empreinte, comme la mer ses embruns. À la fin, la seule trace que je laisserai sera un parfum. J'ai pas vu venir le présent, toujours en plein sprint, Ni senti la brise de temps qui passe, C'était hier les fossettes aujourd'hui remplacées par les rides, Demain arrivera vite pour prendre notre place.
5.
NOS DERNIERES CHANCES (Joss B. / Joss B.) Les jours passent et se ressemblent, à peu de choses près. Entre ce qu'on croit joué d'avance et ce qu'on ose presque. Nos causes perdues érigées en trophées, parce que trop faibles, pour se salir en restant digne. Faillir mais rester clean. Trop d'amour propre dans les veines. Impossible. Toute tentative serait vaine. L'impensable imaginé plausible. Rapide passage d'une implosion d'euphorie à la crise de larmes. Et si le jeu n'en valait pas la chandelle, malheureux, le revers de la médaille coûte cher. Et on le paie à coups de spleen. On oscille entre apaisement et peine épisodiques, pris de nostalgie chronique. Et plutôt que d'aller de l'avant, un pas devant l'autre, on culpabilise et se fige dans l'image du mauvais bougre, qu'à soi-même on renvoie. Et ce reflet du miroir, forcément, nous fragilise. On se croit si solide. En vrai, on balise grave, dilapidant tout ce temps précieux à jouer les braves. On pisse dans les coins en bombant le torse, en levant les épaules. C'est toujours une histoire de savoir qui a la plus grosse. On lance les dés de l'infortune, aveuglément, On joue avec le feu, on se brûle, Au hasard d'un coup de poker, on entre dans la danse, Carte après carte, on abat nos jokers, nos dernières chances. A trop vouloir ce qu'on a pas, on sait plus voir ce qu'on a. Une fois disparu, on se rend compte de ce qu'on aura plus. Qu'on retrouvera peut-être, en plus âpre, plus amer. Ou aussi fort qu'hier si mieux faire nous préoccupe. Car si aucune erreur ne mérite qu'on la pardonne, aucune donc ne mérite qu'on la sanctionne. Dans les scenarii du "donnant-donnant", si l'un dévie, l'autre y laissera toute sa confiance. Et quand le cœur ne nous dicte que des aveux de faiblesse, on en accorde une éternelle deuxième, sans trop y croire, à force. Abus de souffrance, à bout de souffle. On part prendre une bouffée d'air au fond du gouffre. La mise est de taille. Mais le sommes-nous ? Quand la morsure de la solitude ne nous laisse que cauchemars et insomnie. On finit en bourreaux victimes, quand le boomerang nous revient de plein fouet dans les gencives. Quand on réalise, quand les gens savent, noyé dans le malaise, le mal-être nous bouffe de l'intérieur et tout s'enflamme. Entre les "Si j'avais su.", les "J'aurais pas dû.", la route est courte mais tordue jusqu'au "J'ai tout perdu". On lance les dés de l'infortune, aveuglément, On joue avec le feu, on se brûle, Au hasard d'un coup de poker, on entre dans la danse, Carte après carte, on abat nos jokers, nos dernières chances.

credits

released June 10, 2016

Enregistré, mixé et masterisé par Gaël HALLIER, au studio Le Petit Village
lepetitvillagestudio.com
Facebook.com/lepetitvillagestudio

Photos : Harold LEROY
Flickr.com/rorold
facebook.com/rorold.photographe

Couverture : Clément MARIE
hollyshitfr.tumblr.com

Artwork : Charlie LEDOYEN

Logo "Joss B." : SupaJäzz

Contact : facebook.com/jossbmc

Un grand merci...
À tous les proches, amoureuse, famille & amis, qui me supportent et me soutiennent,
À Edgar, Greg et Ponzo de m'avoir fait le plaisir et le l'honneur d'accepter l'invitation,
À Gaël, Gonzo et Charlax de m'avoir accompagné depuis le début de l'aventure.

À mes Lumières, jusqu'à la Lune et les étoiles…

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Joss B. Saint Lô, France

Après ses premières armes au sein du collectif hip-hop Sektion De Rimeurs, l'album "Let's Go Back To The Roots", en compagnie de SupaJäzz, et l'expérience "rap'n rock" au micro du groupe Clovill; Joss B. repart pour une nouvelle aventure en solo (mais toujours bien entouré!)... ... more

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